mercredi 7 novembre 2012

A lire ou a relire: Rencontre avec Christophe Marmorat!




J'ai découvert Christophe Marmorat
en 2009...
J'ai eu envie de vous faire découvrir ses livres et sa passion pour l'écriture





 Bonjour Christophe tu es auteur, mais d'une façon un peu particulière et nouvelle que tu appelles "l'écriture musicale" pourrais tu nous raconter ton parcours et nous expliquer "l'écriture musicale"?

Bonjour Charlotte, j’ai commencé à écrire, d’une façon personnelle, en rentrant de vacances à l’été 1987, j’avais 16 ans, je venais de rencontrer une jeune fille qui allait changer ma vie. Lorsque nous nous sommes retrouvés sur Paris, elle m’a offert un carnet de chez Marie Papier, une papeterie rue Vavin, près du Jardin du Luxembourg. Nos rencontres étaient rythmées par la lecture de ce journal contenant mes réflexions littéraires, philosophiques, politiques….Ensemble, nous parlions de Proust, de Bergson, de Sartre….Après une longue période d’abstinence, j’ai repris l’écriture en 2006 accompagné par une coach en écriture. Avec elle, j’ai apprivoisé ma créativité à travers des voyages exploratoires inspirés du chamanisme. Au printemps 2009, je présente quelques textes à Jean-Paul Brussac, le patron de la librairie l’Olympique à Bordeaux. Il trouve que ces textes méritent d’être publiés et à l’automne je publie « Lorsque les âmes font l’amour », le premier tome de ma série ANCRAGE, un livre réalisé en collaboration avec Pleine Page, un imprimeur bordelais. Le choix de ce mot, ANCRAGE, n'est pas innocent, ANCRAGE, comme s'ancrer davantage dans mon identité, 
préciser qui je suis à travers l'écriture.

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Et alors, cette technique d’écriture musicale ?

Pour ce qui est de l’écriture musicale, Il s'agit d'une écriture que j'obtiens par l'écoute répétée d'une musique, le titre de celle-ci figurant toujours sous le titre de mon propre texte. Bien que cette écoute répétée me mène vers une sorte d'état modifiée de conscience, il ne s'agit pourtant pas d'écriture automatique, dans le mesure où je retravaille ensuite, "à froid", en "conscience", le texte en bon artisan littéraire. L’écriture musicale se décline sous la forme de courts récits, de "tableaux", de poèmes mais également de textes de réflexion. A côté de ce travail, j'écris également à partir de photos, de la contemplation d'œuvres d'art, mais aussi de la manière la plus traditionnelle qui soit, c'est à dire à partir de la simple écoute de mon inspiration. 




Et quel accueil obtient cette technique particulière ? Ton lectorat est-il uniquement français ?

J'ai vendu environ 1500 exemplaires de mes ouvrages depuis la sortie du premier tome en septembre 2009 et grâce à ma page Facebook, je dispose d'un lectorat aussi bien en France, qu'en Suisse ou en Belgique, mais également au Brésil, Mexique.....J'interviens dans des lycées et ai déjà eu l'occasion d'aller présenter mon travail à Bruxelles, Athènes, Madrid ainsi qu'en Finlande, où un mémoire universitaire a été consacré à une de mes nouvelles de tonalité fantastique. Ce texte a été publié dans La Parole des Anciens, mon premier recueil de nouvelles, que le professeur Malherbe m'a fait le plaisir de préfacer.


Quelles sont les musiques qui t'inspirent le plus?

Je suis sensible, je réagis à la tonalité d’une voix, à une mélodie, à la rythmique, à l’orchestration. Ce qui me touche c’est la musique, en dehors de toute approche de courant ou de mode, si bien que je peux écrire tant sur du Claude François que sur le requiem de Fauré, sur les voix de Karen Carpenter, Dusty Springfield, Eva Cassidy mais aussi sur celles d’Eminem, de Radiohead ou de David Bowie.
 
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Peux-tu nous présenter tous les livres que tu as écrits?

Ma série ANCRAGE se composera à terme de sept tomes, sept tomes pour un mot de sept lettres, chaque tome portant sur la tranche une lettre de ce mot. Sont parus Lorsque les âmes font l’amour (A), Le Trajet de la goutte (N), Le Déploiement d’Ailes (C), La Fille du Froid (R), C o m p l e x e (A), La Direction des Risques, vivre au féminin masculin (G). Pour parler du contenu je passe la parole à Jacques Mercier, un célèbre chroniqueur et auteur belge, qui écrit à propos du tome G «Le livre mêle au fond beaucoup de genres : le journal, le dialogue, la nouvelle, les poèmes, le "blog" pour utiliser un terme à la mode... Avec toujours cette musique qui accompagne, qui souligne, qui explique la création de l'auteur. Son procédé consiste, comme vous le savez sans doute, à écouter en boucle un fond sonore qui produit une écriture minimaliste et fluide. » Au fond, mon travail ressemble toujours à celui de mes seize ans, il s’agit avant tout d’un journal. A cette époque, j’avais été enthousiasmé par le Journal d’André Gide, Situations de Jean-Paul Sartre et surtout par Les Carnets de Paul Valéry.

Où peut-on se procurer tes livres?
En France, mes livres sont disponibles dans les libraires du réseau Chapitre et sur le site chapitre.com



Quels sont tes projets pour 2012?

Côté écriture, 2012 sera consacrée à l’écriture du septième et dernier tome d’ANCRAGE qui devrait sortir en septembre 2012…une date doublement symbolique : trois ans après la sortie du premier tome, vingt-cinq ans après avoir reçu ce carnet de chez Marie Papier.

En lien direct avec la précédente question, j’ai le projet de créer un site internet qui présentera ma démarche, des extraits de mes livres, mon calendrier et qui permettra aussi aux lecteurs de commander les livres.

Je prévois aussi de poursuivre les dédicaces en librairies en France et peut-être en Belgique. Dans le prolongement des voyages effectués en 2010 et 2011, je souhaite continuer à présenter mon travail à l’étranger. Peut-être retourner à Madrid, aller pour la première fois en Suisse et au Canada, et pourquoi pas en Italie, pays d’Alessandro Baricco, musicologue et auteur, dont j’admire le style et l’art du récit. Il a notamment écrit « Soie », le plus beau livre que j’ai lu ces dernières années.


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Pourrais-tu en quelques mots et sur quelle musique, nous parler des femmes rondes?

J’ai écrit un texte qui s’intitule « la femme de fer, la femme de miel » où j’écris ceci :
« La femme de miel est imparfaite, c’est important. La femme de miel porte bien sa chair qui vaguelette joyeusement !... La femme de miel marche parfois comme une enfant. Elle se dodeline, elle se balance, elle adopte une démarche en cadence. Parfois maladroite, mais souvent elle se rythme comme une chatte….La gourmandise et la tendresse n’effraient pas la femme de miel. Bien au contraire ! Comme dit la chanteuse : c’est une femme chocolat, la femme de miel…. »
Je crois que cela résume bien ce que je pense des rondes !!! 
Ah au fait, j’ai écrit ce texte sur « Le Premier Amour du Monde » de Serge Reggiani.

Merci Christophe
pour cet interview
et pour cette écriture musicale
qui enchante au fil des pages...
Charlotte



4 commentaires:

  1. Bonjour Charlotte,

    Un superbe article pour Christophe,
    Ses romans sont remarquables...
    Et j'aime beaucoup.
    Bonne fin de journée,
    Mimi
    (http://mimidusud.skynetblogs.be)

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  2. Christophe Marmorat nous entraine dans un tourbillon d'émotions par des rencontres, des images, des instants de vie. La musicalité de ses mots répondent à cette sensibilité humaine et amoureuse qu'il porte en lui.
    Christophe Marmorat nous invite à une danse où se mêlent le bruit des vagues, le chant des oiseaux aux premières heures du jour, les mouvements de vies suspendus.

    Merci beaucoup Christophe de nous emporter dans vos voyages...

    Nina Vivien

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